Lorsque j'ai eu mon premier diagnostic de cancer, c'était un vendredi après-midi à l'Hôpital du Haut-Richelieu. Mettons que les publicités où les gens tombent ''par en arrière'' sont tout à fait exactes. Un vrai coup de batte en plein front, même si, curieusement, je n'étais pas surpris on dirait. Ça sera pour un autre post mais disons que j'ai eu dès le début le sentiment que je le ''méritais''. C'est bizarre pour une personne en santé mais pas chez les gens qui luttent contre cette maladie. C'est assez commun de se détester à ce point-là.
En tout cas, là n'est pas le but de mon propos. Dès l'annonce, je suis allé voir mes enfants pour leur expliquer que Papa était très malade et ensuite nous nous sommes préparés à annoncer la très mauvaise nouvelle à ma famille, à une heure de route de chez moi. J'avais besoin de le dire, un peu comme pour me rassurer que ce n'était pas un mauvais rêve, une mauvaise blague.
Après avoir fait le tour de la famille et pleurer en masse, nous sommes allés manger dans un restaurant assez connu du coin, question de refaire mes forces en vue de la bataille à venir et du SCAN du lendemain matin.
Qui n'ai-je pas croisé dans l'entrée du restaurant, taille imposante, moustache touffue, noeud papillon au cou. Il était vêtu d'une veste de chauffeur d'autobus.
Après vous, Monsieur Le Député, lui dis-je, avec toute la révérence que sa fonction exige.
Et quel sourire il m'a fait. Enfin, on l'a reconnu. Même dans ce bled perdu, les gens n'étaient pas si ignares de son personnage. Sérieusement, je pense qu'il passait inaperçu jusqu'à ce moment.
Avec souvent des cotes d'écoute quasi-confidentielles, c'est un peu le sentiment qu'aura André Arthur lorsqu'il sera pour la première fois à la télé sur les ondes de TQS.
jeudi 21 août 2008
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