jeudi 31 juillet 2008

Maudite pluie


Ok je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui mais j'ai oublié de vous dire ce que j'avais fait de productif hier. J'avais commencé il y a quelques mois un album scrapbook contenant tous les talons de billets de spectacle ou d'événements sportifs auxquels j'ai assisté dans ma vie. Je l'ai terminé hier. C'est quand même assez inutile comme projet mais ce sont tout de même de beaux souvenirs à laisser à mes enfants. Dans 15 ans, elles vont se demander, voyons, c'est qui ça les Respectables?


mercredi 30 juillet 2008

Demain

Si la météo le permet, je vais essayer de rendre mon auto Feng shui. Non, non, il faut pas capoter quand même. Un petit coup de balayeuse seulement lui fera du bien. J'ai toujours mes tapis sauve-pantalons (comment accorde-t-on cette marque de commerce au pluriel?).

Prochaine étape de simplification de la vie: mes vêtements. Je pense qu'un petit ménage s'impose. Je garde des pantalons au cas-où je redeviendrais maigre, ce qui est presque arrivé dernièrement quand je suis sorti de l'hôpital après mon infection à mon (*&? de port-o-cath. Sauf que les trucs ne sont plus à la mode ou sont trop abimés. Je vais agrandir mon garde-robe par en-dedans.

La remise aussi mériterait un agrandissement. Et mon atelier en bas.

Que dire de ma chaîne de vélo? Elle est toute rouillée et il faudrait bien que je la huile. Je vais être occupé, c'est l'enfer. Je commence à être stressé.

Succulent ces Thintinis

Bon, finalement, c'était bon. Vous savez, les pains hamburgers qu'on achète généralement, ils deviennent plutôt secs sur le BBQ mais ces espèces de galettes, pas le temps de vraiment sècher sur le feu.

Je me suis fait un hamburger assez all-dress: mayo, oignons, fromage, pickles tranchés finement, ketchup, soupçon de moutarde de Dijon, relish et tomates. Beaucoup de condiments anti-cancer là-dedans vous voyez. Des oignons quand même.

Avec un bon Coke avec de la glace. Suis-je le seul à préférer cette marque? On dirait que tout mon entourage est Pepsi. Buveurs de Coke, manifestez-vous sur ce blogue.

Est-ce assez anecdotique maintenant?

Revenons à l'anecdotique

D'abord, pour terminer la dispute de l'autre fois, disons que ma conjointe et moi, nous nous sommes parlé le lendemain de mon traitement et du drame qui a frappé la famille. Elle a tout avoué, c'est-à-dire d'avoir totalement tort et moi je me suis excusé d'avoir toujours raison. Que voulez-vous, c'est dans ma nature. Je blague. N'empêche que, dorénavant, la phrase ''au cas où tu ne le saurais pas, j'ai le cancer moi'' fait dorénavant partie de nos running gags.

Mais j'aimerais donc recentrer ce blogue sur l'anecdotique, le superflu, le non-essentiel, la routine quoi. C'était un peu l'objectif du début. Alors voici ce que je vais manger ce soir: des hamburgers, mais dans un sorte de pain bizarre, un croisement entre un muffin anglais, un pita et un panini. Ça s'appelle un Thintini. On verra ce que ça va donner. Dire qu'il y a des gens qui sont payés pour trouver des noms comme ça. J'aurais appelé ça un Bâtardini. Plein de gens se seraient senti aimés par lui.

Coté Feng shui, j'ai fait le ménage des revues qui encombraient la table de salon. Toute un job mes amis, surtout de découper toutes les recettes intéressantes des Coup de pouce, question de remplir un scrap book de recettes que nous ne ferons jamais.

Mais c'est vrai, j'oubliais. Nous avons été les victimes d'une attaque de fourmis ce matin. Les pestilentes bestioles avaient élu domicile derrière le micro-ondes. Nous avons dû, non sans heurts, vider le comptoir et l'armoire de tupperware en dessous. En lieu de fourmis, nous sommes maintenant envahis par les contenants de plastiques.

Il faut que j'aille m'occuper du BBQ. Je reviens tantôt.

dimanche 27 juillet 2008

Drame

Quand je suis revenu lundi dernier, notre chat Gripou était paisiblement et disons-le, un peu idiotement, installé sous le balcon du côté, enfirouapé dans sa laisse entre quelques poubelles, poteaux et bacs de recyclage.

Je devais aller à la salle de bain pour placer mes pilules dans ma super nouvelle dosette, les enfants étaient en arrière, alors je me suis dit, bof, le con, reste-là, je vais te déprendre quand je vais sortir dans 5 minutes.

Mais pendant que j'étais en train de mettre mes Apo-Metoclop, mes Apo-Dexamethasone et mes Novo-Rothodendron (Ondansedron) dans leurs petites cases, j'ai entendu le cri glacial d'un enfant à l'extérieur. À glacer le sang. Je me suis dit, ça y est, il y en a une qui vient de se percer un oeil, un pied, vite, à l'hôpital.

Je sors en trombe. S. est là, dans les bras de sa mère, les deux un peu en panique mais sauves. Je compte, MPV et MPJ sont là aussi, intactes. Le fils de mon voisin et ami est là aussi, dans un seul morceau. Mon voisin est là mais il porte dans ses bras notre chat Gripou, inerte. Il s'est pendu accidentellement. Un peu comme Heath Ledger qui s'est suicidé accidentellement.

Je suis soulagé, ce n'est qu'un chat. Tout le monde est sauf. Physiquement du moins.

Je fais l'insensible mais je l'aimais ce gros chat niaiseux-là, qui ne faisait que se gratter, se licher (pire que de se lècher) et essayer de sortir dehors. Tu me manques Gripou.

jeudi 24 juillet 2008

82 - yesss...!

Alors, je suis donc parti, grâce à ma cuisine et ma salle à manger Feng shui (que voulez-vous, j'aime écrire cela), le coeur léger et l'âme plutôt en paix vers l'hôpital.

Mes globules étaient finalement à 82, donc une vingtaine de points de plus que la semaine passée, ce qui prouve que les deux transfusions interminables ont eu de l'effet sur mon système.

L'oncologue a conclu que finalement, l'EPO ne me faisait pas assez effet pour continuer les doses à chaque semaine (Tour de l'Abitibi, me voilà!) et qu'à la place, il me suivrait à toutes les semaines pour ne pas que mon taux de globules descende trop bas. J'ai donc un autre RV la semaine prochaine et probablement une autre petite transfusion. Me restera-t-il de mon propre sang dans un an?

Le Feng shui light

...j'ai disposé la cuisine et la salle à manger selon des principes Feng shui light. Voilà ce que j'ai fait. J'ai tout clairé ce qui était inutile et qui était à la vue. Ah que nous respirons bien!

J'ai eu cette idée dans le livre dont je vous parlais l'autre jour, L'Art de la Simplicité, de Dominique Loreau. Je ne suis pas vendu complètement à l'idée disons de me débarrasser de toutes mes possessions matérielles mais peut-être de les organiser autrement, plus proprement, mieux disposées peut-être.

Donc mon retour de fugue fut consacré à cela. Que je me suis bien levé en forme lundi pour mon traitement, plein de globule rouge actives!

mercredi 23 juillet 2008

La Fugue

Tout a commencé au IKEA alors que ma conjointe m'a lâché une phrase banale, dans le genre Une Gars, Une Fille sur mon choix de caisse enregistreuse, que j'ai répondu par une platitude. Un fille plus loin a fait la même remarque à son conjoint et celui-ci a ri, l'épais.



Ma Blonde: Tu vois, la fille là-bas a dit la même chose que moi et son chum a ri, lui.



Moi: Oui mais il n'a pas le cancer lui.



Ma Blonde: Arrête de tout mettre sur le dos du cancer...



Moi: Ah oui? Je ne comprend pas.



Ma Blonde: Ben, avant que tu te le fasses dire par d'autres, arrête de tout mettre sur le dos de ta maladie, on le sait que tu es malade, arrête de nous le répéter.



Moi: Ah oui, qui d'autres?



(à ce stade, la conversation devient trop personnelle pour ce blogue mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un cas de divorce, en fin pas encore, je blague)



Le boudage instantané s'est mis en marche instantanément dès ce point. Nous sommes allés au Arcambault où j'ai complété mon cadeau de fête: Pascale Picard (pour ma blonde), Beck (pour moi), Anticancer (David Servan-Schreiber), un Rolling Stone avec Obama dessus, un GQ avec Seth Roger dessus.



Retour à la maison: boudage mais déblocage à la sortie de l'autoroute près de chez moi:



Ma Blonde: Ce n'est pas facile pour moi non plus, tu sais. Je ne veux pas dire que tu mets tout sur le dos du cancer.



Moi: Est-ce que tu sais ce que c'est que d'avoir le cancer? Moi je sais ce que c'est pour toi. J'ai déjà été en santé. Mais toi sais-tu ce que c'est que penser que je pourrais crever dans six mois, un an, deux ans, cinq ans? Et mes enfants? Si j'ai le goût de tout mettre sur le dos du cancer, je vais le faire car je suis le malade.



Ma Blonde: ...



Moi: ...et puis, je ne te fais plus confiance. Tu parles dans mon dos.



À ce stade, encore, je dois vous expliquer. Quand on a le cancer, nos émotions sont à fleur de peau. On est un peu parano, un peu déprimé, un peu fru, un peu susceptible. On est est aussi un peu Superman, un peu un roc dans la vie psychologique décimée de notre entourage, un peu un stand-up comic (parlant de stand-up comic, j'ai vu Jean-Marc Parent l'autre jour à St-Jean, est-ce un signe? Un signe de quoi?), un peu un gars normal en vacances. Un peu de tout au fil des jours, des fois à pic comme en montagnes russes, des fois smooth comme le Mont-Saint-Bruno, dans les maisons de riches.

Ce qui se passait dans ma tête et dans mon coeur à ce moment-là, c'est que je pensais à mon anémie. La petite chicane mettait à jour deux écoles de pensée dans mon entourage: ceux qui pense que j'en fait trop et que je dois me reposer plus, et ceux qui pense que je me repose trop et que je devrais essayer de vivre une vie plus normale.

Ça me fait ch... Il n'y a que moi qu vit dans ce corps (qui ne me ressemble plus quand je me regarde dans le miroir) et il n'y a que moi qui doit être à l'écoute de ce corps pour mieux connaître ses limites quotidiennes, son énergie, ses moyens de de ressourcer physiquement lorsqu'il le faut.

C'est ça qui se passait dans ma tête. Alors que je suis parti en arrivant pour prendre de l'air pour quelque heures. Un check engine est apparu dans mon dash d'auto. Merde. Je suis allé manger un poutine à Ste-Madeleine (pas au camping, au cas où je me retrouverais en plein préparatifs du Noël du campeur) puis je suis revenu.

Et devinez ce que j'ai fait? Pour ceux qui me connaisse, ce n'est tellement pas moi hahaha

(voir prochain post, je suis fatigué et les pilules anti-nausées font que je ne tape pas bien sur le clavier)

vendredi 18 juillet 2008

Journée plate

Mais ça va mieux. Je me sens plus énergique. Il faut dire que j'ai mangé des épinards, du boudin et du steak.

Mais la météo n'aide pas. Il pleut, il fait humide. Moi qui voulait aller voir Batman - The Dark Knight, je ne veux même pas aller voir dehors mes concombres qui poussent.

Je ne sais même pas quoi faire. Ma blonde non plus, même si c'est sa fête demain: elle ne sais pas ce qu'elle veut faire, ce qu'elle veut comme cadeau. Et je suis pris avec ça. Trouve, toi le cave.

Enfin, je trouverai. Pour l'instant, je cherche quelque chose à faire d'utile, d'agréable, de pas trop forçant. Dormir? C'est fait et ça n'a pas trop fonctionné.

Lire? Je suis sur trois livres en même temps et ça n'avance pas trop: L'Art de la simplicité (Dominique Loreau), Guérir sans guerre (Johanne Ledoux) et Bright Shiny Morning (James Frey).

Lire le journal? Bof, la crise hypothécaire, la crise du pétrole et la crise du IPhone, ça m'ennuie des fois.

La télé? Bof, il n'y a que le British Open qui m'intéresserait, question de pouvoir en discuter par la suite avec mon père.

Du ménage? Dans ma vie peut-être mais je suis trop fatigué. Demain peut-être.

Alors je blogue et je pitonne. Un autre orage s'en vient.

mardi 15 juillet 2008

Les Globules (encore)

Je suis allé à l'hôpital hier pour recevoir mon traitement VAC, c'est-à-dire le traitement d'une seule journée mais malheureusement, mes globules rouges étaient trop basses (63).

J'avais eu une bonne période depuis le dernier traitement pourtant, pas de disfonctionnement digestif, pas de sinusite, pas d'infection quelconque. Mais de la fatigue. Et de légers maux de tête suite à un effort tout aussi léger.

Anémie quand tu me tiens, il semble de plus que l'EPO injecté une fois par semaine ne fasse pas effet. Il le fait au Tour de France pourtant. Putain de merde. J'ai eu deux sacs de sang à la place de mon traitement. C'était interminable. J'étais brûlé hier en revenant d'être resté 8 heures dans un fauteuil inclinable.

Le matin, l'oncologue m'a dit que quelquefois, le système ne répondait pas aussi bien à tous les médicaments, dont l'EPO (Epprex). J'avais aussi divers petits bobos qui n'ont pas trouvé réponse chez lui (entre parenthèses).
  • les vitamines que je prend à chaque jour (ok)
  • une bosse molle sur la cheville (est-ce que ça m'empêche de marcher? Non, c'est ok)
  • mon urine jaune le jour et blanche la nuit (je n'ai pas réponse à tout)
  • un épisode de rétention d'eau aux chevilles après deux repas au McDo dans la même journée (bof)
  • haute-pression? 145 sur 73 hier matin (ce n'est pas inquiétant)

Donc je suis en bonne santé. Je ne peux m'empêcher de rire. Mais sérieusement, je pourrais être déprimé que mon traitement soir reporté mais mon traitement a été reporté deux semaines après mon infection à mon *&?% de port-a-cath et ça n'a pas empêché les taches sur mes poumons de diminuer. Alors je reste positif.

C'est sûr que je demeure inquiet par rapport à mes globules, vont-ils trouver le problème? Mais il faut dire que c'est assez commun lorsqu'on subit des traitements de chimiothérapie. Il faut donc se reposer plus, chose que je n'ai peut-être pas fait tellement la semaine dernière, étant donné que c'était mon anniversaire. C'est à surveiller, surtout que les vacances s'en viennent avec les enfants.

samedi 12 juillet 2008

Finalement

J'ai passé une très belle fête finalement, malgré la défaite des Alouettes. Plein de gens m'ont souhaité bonne fête. Il y avait des gars du Séminaire de Trois-Rivières, où je suis allé au secondaire, comme pensionnaire. Il y avait mon frère et ses chums de la shoppe. Et des gens qui travaillait avec moi avant.

C'était plaisant même en compagnie de gars chauds. Je n'ai pas pris une goutte depuis le 29 mars, je n'ajouterai pas l'année quand même. Le match était plus plate que toutes les niaiseries qui se sont dites dans notre section.

Donc pas d'introspection, le moral continue d'être bon. Je continue de fêter mon anniversaire en FDS, cette fois en famille.

jeudi 10 juillet 2008

Replay -citation

(voir autre blogue pour critique du livre - excusez-moi pour les majuscules)

PLAY (K.GRIMWOOD), P.344

UNE SEULE CHOSE COMPTAIT: LE QUART DE SIÈCLE (À PEU PRÈS) QU’IL LUI RESTAIT À VIVRE. IL LE VIVRAIT COMME IL LE DÉCLARERAIT ET DANS SON PROPRE INTÉRÊT. RIEN NE PASSERAIT AVANT CELA: NI LE TRAVAIL, NI LES AMITIÉS, NI LES RELATIONS AVEC LES FEMMES. CES CHOSES-LÀ FAISAIENT PARTIE DE SA VIE, EN ÉTAIENT DES COMPOSANTES PRÉCIEUSES, MAIS ELLES NE LE DÉFINISSAIENT PAS, NE DEVAIENT PAS LE DIRIGER. SA VIE DÉPENDAIT DE LUI, ET LUI SEUL.
LES POSSIBILITÉS ÉTAIENT INFINIES ET IL LE SAVAIT.

C'est ma fête aujourd'hui!

Je suis toujours ambivalent quand c'est le jour de ma fête et je verrai ce soir si c'est encore pire étant donné ma situation. Normalement, on dirait que je veux que la journée soit soulignée dignement mais lorsque c'est trop le cas, on dirait que je ne le mérite pas, je suis mal à l'aise. C'est bizarre comme feeling.

En tout cas, merci d'avance pour les voeux. J'ai eu des gens qui m'ont souhaité bonne fête en personne, par téléphone, par messagerie texte (oui, je me suis fait un cadeau: un cellulaire), par courriel (hotmail et travail) et finalement par Facebook. C'est compliqué en 2008 mais c'est le fun!

mercredi 9 juillet 2008

voilà!

Je devrais être plus régulier dans mes posts à partir de maintenant car je tape à partir de mon portable qui est branché à Internet, non sans peine, sans fil.

Je suis allé aujourd'hui me faire donner ma dose d'EPO pour la 4e étape du Tour de France. Je blague, je vais me contenter du 5 km du Festival de la gibelotte de Sorel. Je blague encore, je pense que je terminerais pendant le show de Michel Louvain.

Mais quelques uns de mes lecteurs vont y participer alors bonne chance à tous. Ne vous inquiétez pas, nous sommes très bien traités dans notre système de santé pour ceux qui feront des infarctus ou des double-luxations de la cheville, demandant une opération de type Tommy John pour remettre tout en place.

Je niaise solide. À demain.

mardi 8 juillet 2008

L'Insomnie

Après mon dernier traitement, j'ai souffert d'imsomnie post-chimiothérapie. Médicalement parlant, ces difficultés du sommeil sont dûes aux médicaments anti-nauséeux qui me sont administrés en même temps que la chimio elle-même. Ces médicaments contiennent de la cortisone, qui stimule. Elle stimule aussi l'enflement, ce qui explique mon visage rond (nous y reviendrons).

En tout cas, j'ai dormi à peu près 10 heures en trois jours la fin de semaine entre la St-Jean et la fête du Canada. Même durant le jour, je n'arrivais à fermer les yeux. Physiquement impossible.

Ne pas dormir ne facilite en rien le repos. Quelle belle phrase dénuée de sens. Je veux dire que lorsqu'on ne dort pas, on réfléchit, ce qui n'est pas à prime abord une bonne chose dans ma condition. Enfin, je suis passé au travers, même si j'ai dû aller m'asseoir sur le balcon en avant à quelques reprises entre 2 et 4 heures du mat. Tout était calme à part peut-être un animal quelconque qui s'agitait dans les buissons (stressant).

J'ai convenu en réfléchissant que j'étais un gars de liste, par opposition à un gars de projets. De toute façon, pour ceux qui me connaissent, ai-je déjà eu des projets? Je pense que ma vie s'est déroulé à date par coups de tête, décisions irréfléchies et hasards multiples.

Ma maladie me donne la chance maintenant de réfléchir, de me fixer des buts, d'avoir des projets dans le fond. J'ai lu quelque part dans la littérature cancéreuse (est-ce bien le terme exact?) qu'il fallait trouver des avantages à notre maladie. En voici justement un, prendre une pause pour se reposer de notre vie, envisager autre chose, je ne sais pas. Ne t'inquiète pas boss, je ne parle pas nécessairement de ma job mais de tout ce qui l'entoure: couple, famille, enfants, finances, croissance personnelle, santé.

Je reviens à mes listes. Je suis un gars de listes. Je ne fonctionne pas par projets. En fait je me demande si j'ai déjà terminé un gros projet par moi-même. Je ne suis pas sûr.

Parenthèse historique. J'ai déjà fait partie d'un groupe d'entraide à l'université qui portait sur la procrastination. Je faisais toujours mes travaux à la dernière minute et j'étais maintenant à la maîtrise. L'une des premières choses à faire dans ce groupe était de mesurer le degré de notre maladie. Et bien, après plusieurs rencontres, ateliers et exercices, j'étais le seul dont la situation n'avait pas évolué pour le mieux. En fait, elle avait dégénéré.

Un des trucs que j'avais retenu par contre était qu'il fallait décortiquer les projets en tâches pour atteindre les buts recherchés. Au moins je sais comment faire. Il s'agit maintenant de trouver des projets. Grosse job. Je vais à l'épicerie.

Je vous laisse sur une citation de Ma Plus Vieille: Mon papa, il fait ce qu'il lui tente. Je pense que personne n'a jamais si bien dit à mon sujet.

mercredi 2 juillet 2008

Je ne suis pas malade

Pour ceux que ça inquiétait. Je suis juste en transition, côté internet. Tout devrait rentrer dans l'ordre bientôt. Demain, j'espère même. J'ai beaucoup de choses à vous raconter. Je vais faire mon 40 km de vélo et je reviens.