J'aimerais prendre quelques paragraphes de ce merveilleux lundi où je reviens d'aller prendre une marche de santé de 15 minutes après un petit séjour en médecine ambulatoire pour ma 30e transfusion sanguine à vie.
Je suis suis zen, je sirote un thé vert.
On m'a posé quelques questions ces derniers mois:
De l'Aubergiste en devoir: si je prenais de l'alcool, quels seraient les effets secondaires?
Je ne sais pas. Il ne déconseille pas nécessairement de couper complètement l'alcool car dans certains cas, une bière ou un verre de vin ouvre l'appétit. Heureusement, je n'ai pas ce problème, d'ouverture d'appétit je veux dire, pas d'alcool.
Quand j'ai eu mon diagnostic à la fin de janvier 2008, j'ai tout de même continuer à prendre une bière de temps en temps jusqu'au 29 mars dernier. Sauf que je ne sais pas, ce n'était pas pareil. L'alcool enivre et puis déprime. Quand on a le cancer, on aime le premier feeling mais on a pas besoin d'en rajouter pour le deuxième.
Et à partir du moment où j'ai commencé mes traitements, je voulais vivre pleinement mes effets secondaires. Pas volontairement, mais avec l'objectif d'être conscient de mon corps. Si je me levais un matin et que j'avais mal à la tête, mal au coeur ou mal partout, je voulais être certain que c'était le traitement et non le bon vin vissé du dépanneur.
Et surtout qu'au début, j'avais peur de mourir subitement d'un ACV, d'une crise cardiaque ou d'une phlébite. Donc je voulais être aux aguets.
Ne pas prendre d'alcool a été ma décision et j'en suis fier. Je pense que cela a été positif. Je suis un bon buveur social. Je suis du genre à prendre une douze lors d'une activité, comme un party du SuperBowl par exemple. Ou bien 5-7 bières dans un 5 à 7. Ou une vingt-quatre dans une activité de pêche sur la glace.
Continuer à virer des brosses aurait été comme un drapeau blanc face à ma maladie. Dire, je ne vais pas m'en sortir alors je vais en profiter pour vivre ma vie pleinement, au boutte, quitte à brûler quelques chandelles au passage.
Vais-je recommencer? Chasser le naturel, il revient au galop mais pour l'instant, je ne sais pas, je ne suis pas sûr. On verra après ma chimio.
Je me relis et on dirait que je me justifie. Drôle de billet.
lundi 2 février 2009
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2 commentaires:
Merci pour la réponse.
"Et surtout qu'au début, j'avais peur de mourir subitement d'un ACV, d'une crise cardiaque ou d'une phlébite. Donc je voulais être aux aguets."
Sais-tu que c'est un comportement tout à fait normal quand le ciel te tombe sur la tête?
Tout ce que tu dis, je l'ai vécu automne 2007 après mon arrêt respiratoire mais dans mon cas, c'était papa poule qui y passait. Il paraît que notre cerveau fait de l'hypervigilance (merci doc) et nous rend paranoïaque face à toutes les merdes qui pourraient arriver.(Peut-être un mécanisme de défense pour nous protéger, pour ne plus avoir de mauvaises suprises?)
Je me croyais devenir folle, jusqu'à ce que je rencontre des gens qui vivaient les mêmes symptômes que moi. J'ai même commencé à manger des légumes à outrance moi qui n'est pas mère potager...
Comme quoi, on a beau être différent, dans l'adversité, on se ressemble énormément...
@l'aubergiste
Je ne savais pas qu'on développait des mécanismes psychologiques de défense. Merci pour l'info.
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