(de Milan Kundera, dans La Plaisanterie)
''Tout sera oublié et rien ne sera réparé. Le rôle de la réparation (et par la vengeance et par le pardon) sera tenu par l'oubli. Personne ne réparera les torts commis, mais tous les torts seront oubliés.''
samedi 29 novembre 2008
Encore un beau samedi
Sur le programme:
- petite marche
- bibliothèque avec les filles
- petites emplettes à la pharmacie
- soupe secrète
- partir endiablée de Mémoire où, malgré tous mes efforts pour apprendre la défaite à ma plus jeune, elle me bat tout le temps
- petit somme cet après-midi
- souper de pilons de poulet dans la sauce sucrée et riz
- film probablement, à moins qu'on se chicane et qu'on regarde le hockey (moi et ma plus jeune contre le reste de la famille)
- long roupillon jusqu'à demain avec calins espérés :-)
Bon samedi à tous!
vendredi 28 novembre 2008
Atelier d'art créatif - Fin
Pour ceux que ça pourrait un jour intéresser, l'atelier était donné par Geneviève St-Pierre, qui possède une formation en psychothérapie Émotivo-Rationnel et en Art-thérapie. Elle a animé plusieurs ateliers de journal Créatif pour des organismes.
Malheureusement, je n'ai pas les coordonnées réelles de la thérapeute en question. Mais son bureau est situé à Richelieu, en Montérégie.
Enfin, le but de cet exercice était créer quelque chose à partir de trois mots. Nous avons écrit un âge sur un petit papier rouge, un endroit sur un petit papier rouge foncé et un objet sur un petit papier jaune. Les participants se sont ensuite échangés les papiers pour se retrouver avec des agencements hétéroclites.
Voici ce que ça a donné dans mon cas:
Rodrigue se leva, difficilement comme toujours. Sa maison de Mont-Saint-Hilaire était froide comme d'habitude. C'était la fin de du mois d'octobre. Dehors, il faisait froid, c'était venteux mais on sentait que le soleil voulait tout de même montrer son nez, plus tard.
Rodrigue alla dans la cuisine démarrer la cafetière et revint dans la chambre pour enfiler des vêtements chauds. L'odeur du café se répandit dans toute la maison. Son chat Gripette sortit de sous le lit. Il roucoula entre les jambes de son maître.
-Tu veux du manger ma grosse coucoune?
Rodrigue donna son pain quotidien à son animal, qui se précipita sur le bol comme un fauve. Il alla ensuite dans le garde-manger pour préparer un petit goûter qu'il amènerait avec lui dans la MONTAGNE.
Depuis sa retraite, il y a bientôt trente ans, Rodrigue allait à tous les vendredis dans la montagne, jamais vraiment au même endroit.
Il apportait ses CRAYONS et écrivait ce qu'il voyait. Parfois, il dessinait. Souvent, il photographiait aussi.
Ses passe-temps lui avait fait remporter de nombreux prix, ce qu'il lu avait valu le titre du plus vieil artiste de Mont-Saint-Hilaire, à 88 ANS.
Malheureusement, je n'ai pas les coordonnées réelles de la thérapeute en question. Mais son bureau est situé à Richelieu, en Montérégie.
Enfin, le but de cet exercice était créer quelque chose à partir de trois mots. Nous avons écrit un âge sur un petit papier rouge, un endroit sur un petit papier rouge foncé et un objet sur un petit papier jaune. Les participants se sont ensuite échangés les papiers pour se retrouver avec des agencements hétéroclites.
Voici ce que ça a donné dans mon cas:
Rodrigue se leva, difficilement comme toujours. Sa maison de Mont-Saint-Hilaire était froide comme d'habitude. C'était la fin de du mois d'octobre. Dehors, il faisait froid, c'était venteux mais on sentait que le soleil voulait tout de même montrer son nez, plus tard.
Rodrigue alla dans la cuisine démarrer la cafetière et revint dans la chambre pour enfiler des vêtements chauds. L'odeur du café se répandit dans toute la maison. Son chat Gripette sortit de sous le lit. Il roucoula entre les jambes de son maître.
-Tu veux du manger ma grosse coucoune?
Rodrigue donna son pain quotidien à son animal, qui se précipita sur le bol comme un fauve. Il alla ensuite dans le garde-manger pour préparer un petit goûter qu'il amènerait avec lui dans la MONTAGNE.
Depuis sa retraite, il y a bientôt trente ans, Rodrigue allait à tous les vendredis dans la montagne, jamais vraiment au même endroit.
Il apportait ses CRAYONS et écrivait ce qu'il voyait. Parfois, il dessinait. Souvent, il photographiait aussi.
Ses passe-temps lui avait fait remporter de nombreux prix, ce qu'il lu avait valu le titre du plus vieil artiste de Mont-Saint-Hilaire, à 88 ANS.
Libellés :
âge,
écriture automatique
Trouvés dans un vieux calepin
Je crois que je cherchais des idées pour un roman ou une nouvelle:
''J'ai commencé l'année avec le sentiment terrifiant que la mort rôdait. La mienne, celle de mon père, de ma grand-mère et même celle de l'un de mes fils. Où était-ce simplement le fait que j'avais trop longtemps été absorbé par une série télé portant sur un famille dysfonctionnelle propriétaire d'un salon funéraire''
''Nouvelle: un père attend que son fils se trouve un emploi pour mourir.''
''Un écrivain n'a qu'à écrire ses mémoires en premier, quand il se souvient encore de tout.''
''Le vin avait le goût des hosties, ce souvenir me venant soit de mon mariage, soit de ma confirmation.
''J'ai commencé l'année avec le sentiment terrifiant que la mort rôdait. La mienne, celle de mon père, de ma grand-mère et même celle de l'un de mes fils. Où était-ce simplement le fait que j'avais trop longtemps été absorbé par une série télé portant sur un famille dysfonctionnelle propriétaire d'un salon funéraire''
''Nouvelle: un père attend que son fils se trouve un emploi pour mourir.''
''Un écrivain n'a qu'à écrire ses mémoires en premier, quand il se souvient encore de tout.''
''Le vin avait le goût des hosties, ce souvenir me venant soit de mon mariage, soit de ma confirmation.
Les effets secondaires
Juste une petite chronique pas vraiment tristounette. Qu'est-ce que sont les effets secondaires d'un traitement de chimiothérapie dans un hôpital près de chez vous? (entre parenthèses, solution proposée)
- mes cheveux, qui repoussaient, retombent. Ils étaient plus foncé on dirait.
- des points noirs et des boutons dans le front (conjointe)
- des sourcils clairsemés
- des yeux secs (gouttes)
- sinus embourbés et secs (Sinutab)
- nez sec et embourbé (Rhinaris)
- lèvres gerçées (Blistex)
- barbe absente à des endroits stratégiquement masculins, ex sous le nez mais pas à l'endroit où les chats ont généralement leurs moustaches, voici peut-être pourquoi peut-être ils me prennent pour l'un des leurs ces jours-ci.
- reflux gastrique (pilules)
- fatigue générale (lit)
- anxiété (Ativan)
- fébrilité (tenir un oreiller ou un coussin en dormant, faire la vaiselle)
- manque de concentration (ce blogue)
Mais c'était dans les derniers jours. Je me sens mieux ce matin, vendredi. L'effet des pilules anti-nausées va s'estomper et les derniers effets (stress, anxiété, fébrilité) vont disparaître d'ici quelques heures, jours.
Libellés :
chats,
déprime,
effets secondaires
dimanche 23 novembre 2008
I feel good
Non, ce blogue n'est pas devenu un blogue en anglais comme Les Soliloquistes presque. Je me sens bien aujourd'hui. J'ai un traitement demain avec une transfusion probablement. J'ai bien dormi. Je mange bien.
Les Bruins ont gagné hier, en fait, ils ont gâché la fête au Centre Bell. J'ai fait un dollar avec ma fille aînée dont l'équipe préférée est le CH. Quel papa ingrat! Apprendre le gambling à ses enfants. ''c'est pour le fun, juste pour s'achaler'', que j'ai dit. ''Oui, Papa, je ne veux pas perdre tout l'argent de mon cochon!''.
Les Alouettes vont remporter la Coupe Grey. Enfin je l'espère. S'ils gagnent, je casse mon carême et je prend une bière. UNE bière. La rechute fait partie de la thérapie quand même. J'ai dit à mes filles de porter leur casquette et leur tuque des Alouettes.
La dernière fois que la Coupe Grey avait été tenue à Montréal, mon ex était enceinte de ma plus jeune. Et cette dernière, cette petite vlimeuse, avait décidé de nous faire une fausse alerte, à moins que ce soit la mère, ce que mes amis soupçonnent (haha). Quand je lui raconte l'épisode, elle rit tellement, comme si elle le savait. Ma fille, pas mon ex.
Les Bruins ont gagné hier, en fait, ils ont gâché la fête au Centre Bell. J'ai fait un dollar avec ma fille aînée dont l'équipe préférée est le CH. Quel papa ingrat! Apprendre le gambling à ses enfants. ''c'est pour le fun, juste pour s'achaler'', que j'ai dit. ''Oui, Papa, je ne veux pas perdre tout l'argent de mon cochon!''.
Les Alouettes vont remporter la Coupe Grey. Enfin je l'espère. S'ils gagnent, je casse mon carême et je prend une bière. UNE bière. La rechute fait partie de la thérapie quand même. J'ai dit à mes filles de porter leur casquette et leur tuque des Alouettes.
La dernière fois que la Coupe Grey avait été tenue à Montréal, mon ex était enceinte de ma plus jeune. Et cette dernière, cette petite vlimeuse, avait décidé de nous faire une fausse alerte, à moins que ce soit la mère, ce que mes amis soupçonnent (haha). Quand je lui raconte l'épisode, elle rit tellement, comme si elle le savait. Ma fille, pas mon ex.
Donc, tout l'échafaudage depuis longtemps planifié de notre beuverie collective s'était écroulé alors qu'à 13h, j'étais toujours à l'hôpital. Mes amis courraient depuis 11h les partys d'avant-match à Montréal. Il avait fallu que je fasse de la '' brosse de rattrapage'' pour rejoindre le même feeling que mes collègues de banc. Mais tout était rentré dans l'ordre avec quelques heures de retard.
Ah le bon temps! Je nous souhaite bonne chance pour cette année! Et bonne chance à Anthony Calvillo, notre quart, dont l'épouse a été aux prises avec le cancer l'an passé. Nous perdrons peut-être la guerre, mais nous ne perdrons pas cette bataille!
Ah le bon temps! Je nous souhaite bonne chance pour cette année! Et bonne chance à Anthony Calvillo, notre quart, dont l'épouse a été aux prises avec le cancer l'an passé. Nous perdrons peut-être la guerre, mais nous ne perdrons pas cette bataille!
jeudi 20 novembre 2008
Et ma libido?
Note de l'auteur: Si vous transmettez l'ensemble de ce blogue à mes enfants lorsqu'elles seront en âge de comprendre, pouvez-vous svp omettre ce billet. Aussi, maman, ne lis pas ça!
Voici la troisième question qui m'est parvenu dans le cadre de ma chronique Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cancer sans jamais avoir oser le demander:
''Est-ce que ça affecte la libido toute cette drogue qu'ils t'injectent?''
Libido: Énergie psychique de la pulsion sexuelle (Petit Larousse).
La réponse est non. Mon imagination est toujours la même mais le body ne suit plus toujours. Je ne suis pas rendu au Viagra quand même mais sept long mois de chimio, ça laisse des traces sur la performance. J'espère que ça va revenir.
Deux autres choses. On pense des fois, urgence de vivre, urgence de baiser. Pour ma part, pour l'instant, ce n'est pas mon genre. Capoter et tenter de réaliser mes fantasmes les plus fous seraient un peu un aveu d'impuissance face à ma maladie. De capituler, de dire, ça y est, l'heure est venue, je vais mourir, faisons un ménage à trois.
Après ma guérison, je ne dis pas que je n'aurai pas un regard différent sur tout cet aspect de ma vie et que je n'essaierai pas de rattraper le temps perdu.
Finalement, j'ai moi-même de la difficulté à me regarder dans le miroir tellement mon corps a changé, qu'il est dégueulasse. Imaginez ma conjointe. Mourir, c'est plus facile que de regarder les autres mourir. Ça s'applique à faire l'amour je pense.
Voici la troisième question qui m'est parvenu dans le cadre de ma chronique Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cancer sans jamais avoir oser le demander:
''Est-ce que ça affecte la libido toute cette drogue qu'ils t'injectent?''
Libido: Énergie psychique de la pulsion sexuelle (Petit Larousse).
La réponse est non. Mon imagination est toujours la même mais le body ne suit plus toujours. Je ne suis pas rendu au Viagra quand même mais sept long mois de chimio, ça laisse des traces sur la performance. J'espère que ça va revenir.
Deux autres choses. On pense des fois, urgence de vivre, urgence de baiser. Pour ma part, pour l'instant, ce n'est pas mon genre. Capoter et tenter de réaliser mes fantasmes les plus fous seraient un peu un aveu d'impuissance face à ma maladie. De capituler, de dire, ça y est, l'heure est venue, je vais mourir, faisons un ménage à trois.
Après ma guérison, je ne dis pas que je n'aurai pas un regard différent sur tout cet aspect de ma vie et que je n'essaierai pas de rattraper le temps perdu.
Finalement, j'ai moi-même de la difficulté à me regarder dans le miroir tellement mon corps a changé, qu'il est dégueulasse. Imaginez ma conjointe. Mourir, c'est plus facile que de regarder les autres mourir. Ça s'applique à faire l'amour je pense.
Libellés :
effets secondaires,
psychologie
I'm back!
Bon, mettons que je pouvais bien être déprimé et sans énergie vendredi dernier. Je suis allé à l'hôpital lundi dernier pour un contrôle sanguin et mon hémoglobine, c'est-à-dire le taux de globules rouges dans mon sang, petits véhicules qui servent à transporter l'oxygène dans mon corps, était à 57, un record plancher pour moi.
J'aurais bien pu crever d'une crise cardiaque -car pour compenser, le coeur pompe plus de sang dans le corps -mais faut-il croire que mon heure n'était pas encore venue.
Donc je suis de retour sur ce blogue après deux culots de sang tranfusés, plusieurs siestes et quelques jours de repos presque forcés.
Je me relis et je me déprime moi-même, alors imaginez pour vous.
Revivre sa vie? Bof, personne n'est vraiment à l'abri, malade ou pas. Perdre son emploi, se séparer, s'appauvrir, se remettre en question, j'ai fait tout ça déjà et je ne suis pas encore mort.
Alors, comme dirait Lucien Bouchard, qu'on continue.
J'aurais bien pu crever d'une crise cardiaque -car pour compenser, le coeur pompe plus de sang dans le corps -mais faut-il croire que mon heure n'était pas encore venue.
Donc je suis de retour sur ce blogue après deux culots de sang tranfusés, plusieurs siestes et quelques jours de repos presque forcés.
Je me relis et je me déprime moi-même, alors imaginez pour vous.
Revivre sa vie? Bof, personne n'est vraiment à l'abri, malade ou pas. Perdre son emploi, se séparer, s'appauvrir, se remettre en question, j'ai fait tout ça déjà et je ne suis pas encore mort.
Alors, comme dirait Lucien Bouchard, qu'on continue.
Libellés :
déprime,
effets secondaires,
espoir
vendredi 14 novembre 2008
Se battre?
Voici la deuxième question qui m'est venue dans le cadre de ma chronique Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cancer sans jamais avoir oser le demander:
''je me demandais, personnage de roman oblige, s'il était possible qu'un patient, même battant au plus possible, refuse de vivre les traitements si le cancer revenait. Pcq épuisé, pcq pas le goût de se battre.''
Je crois que oui. Au département d'oncologie où je suis un habitué, je vois beaucoup de gens, surtout plus gens plus âgés que moi: des vifs, des maganés, des très vieux, des déprimés, des maigres, des apeurés, des souriants, des ouverts, des gens en chaise roulante, des amputés. Vous voyez, plus de négatif que de positif.
Et quand je les regarde, je me dis, ta...ça ferait longtemps que j'aurais tiré sur la plogue, être rendu là. Et pourtant, on a tous nos raisons pour se battre. Moi ma plus grande raison, ce sont mes filles. Pour d'autres, ce serait ses petites enfants. La raison de l'un vaut la raison de l'autre. Aimer la vie peut être aussi une raison suffisante pour endurer tous ces sévices.
Ça c'est la vision positive. Dans mes moments noirs, je me me dis guérir, mais pour faire quoi? Revivre ma vie comme je l'ai vécu depuis ma naissance, ma vie adulte? Me séparer une deuxième fois, déménager encore, retomber sur le chômage, être à la recherche d'un emploi, s'appauvrir, être célibataire, se remettre en question comme personne, rec0mmencer en bas de l'échelle dans le monde du travail.
Tout ça à 37 ans? Et avec un cancer qui peut revenir à tout moment?
Mes filles? Elles ont bien vécu leur courte vie avec un père généralement absent, que ce soit en pensant bien faire en travaillant comme un fou ces dernières années ou quelque part, ailleurs que dans leur vie.
Se battre? Faire semblant de se battre? Se battre sans trop y croire? Le problème est que le corps devine nos véritables sentiments. Et que dans ce cas, la fin est souvent proche.
''je me demandais, personnage de roman oblige, s'il était possible qu'un patient, même battant au plus possible, refuse de vivre les traitements si le cancer revenait. Pcq épuisé, pcq pas le goût de se battre.''
Je crois que oui. Au département d'oncologie où je suis un habitué, je vois beaucoup de gens, surtout plus gens plus âgés que moi: des vifs, des maganés, des très vieux, des déprimés, des maigres, des apeurés, des souriants, des ouverts, des gens en chaise roulante, des amputés. Vous voyez, plus de négatif que de positif.
Et quand je les regarde, je me dis, ta...ça ferait longtemps que j'aurais tiré sur la plogue, être rendu là. Et pourtant, on a tous nos raisons pour se battre. Moi ma plus grande raison, ce sont mes filles. Pour d'autres, ce serait ses petites enfants. La raison de l'un vaut la raison de l'autre. Aimer la vie peut être aussi une raison suffisante pour endurer tous ces sévices.
Ça c'est la vision positive. Dans mes moments noirs, je me me dis guérir, mais pour faire quoi? Revivre ma vie comme je l'ai vécu depuis ma naissance, ma vie adulte? Me séparer une deuxième fois, déménager encore, retomber sur le chômage, être à la recherche d'un emploi, s'appauvrir, être célibataire, se remettre en question comme personne, rec0mmencer en bas de l'échelle dans le monde du travail.
Tout ça à 37 ans? Et avec un cancer qui peut revenir à tout moment?
Mes filles? Elles ont bien vécu leur courte vie avec un père généralement absent, que ce soit en pensant bien faire en travaillant comme un fou ces dernières années ou quelque part, ailleurs que dans leur vie.
Se battre? Faire semblant de se battre? Se battre sans trop y croire? Le problème est que le corps devine nos véritables sentiments. Et que dans ce cas, la fin est souvent proche.
Libellés :
déprime,
maladie,
psychologie
dimanche 9 novembre 2008
Un nouveau manteau
(conversation entre moi et mon frère, avant mon départ pour les Promenades)
MOI: On se rejoint à quelle heure le grand au Winners? Je dois aller magasiner pour me fringer comme un Dieu pour les Fêtes.
LUI: Tab... le grand, toi tu as de l'argent à dépenser. Du linge...
MOI: Oui c'est ça le grand, la banque m'a appelé et ils ont augmenté ma marge de crédit malgré le fait que je sois en arrêt de travail prolongé et malgré la crise financière. Alors je me suis dit, bon c'est le temps de la loader un peu et je vais aller me chercher un beau manteau d'hiver...
LUI (me niaisant, embarquant dans mon fun): C'est le fun avoir de l'argent hein? Les banques , le grand...
MOI: De toute façon le grand, je vais demander dans mon testament à porter mon nouveau manteau quand je vais me faire incinérer, mes nouveaux souliers, ma petite tuque, mes CDs.
LUI: (RIRE)
MOI: (RIRE)
LUI: On se rappelle!
MOI: (RIRE)
Gros fou rire, ma blonde aussi, mais finalement une petite larme en ramassant le comptoir et en emplissant le lave-vaisselle. Passer de la joie à la tristesse en 10 secondes.
MOI: On se rejoint à quelle heure le grand au Winners? Je dois aller magasiner pour me fringer comme un Dieu pour les Fêtes.
LUI: Tab... le grand, toi tu as de l'argent à dépenser. Du linge...
MOI: Oui c'est ça le grand, la banque m'a appelé et ils ont augmenté ma marge de crédit malgré le fait que je sois en arrêt de travail prolongé et malgré la crise financière. Alors je me suis dit, bon c'est le temps de la loader un peu et je vais aller me chercher un beau manteau d'hiver...
LUI (me niaisant, embarquant dans mon fun): C'est le fun avoir de l'argent hein? Les banques , le grand...
MOI: De toute façon le grand, je vais demander dans mon testament à porter mon nouveau manteau quand je vais me faire incinérer, mes nouveaux souliers, ma petite tuque, mes CDs.
LUI: (RIRE)
MOI: (RIRE)
LUI: On se rappelle!
MOI: (RIRE)
Gros fou rire, ma blonde aussi, mais finalement une petite larme en ramassant le comptoir et en emplissant le lave-vaisselle. Passer de la joie à la tristesse en 10 secondes.
Libellés :
Pleurer,
Rire,
S'habiller
Quoi dire et ne pas dire III
Mon ancien patron pendant trois mois. Un homme qui clopine dans la vie avec l'un de ses principaux pieds dans la bouche. Je le vois dernièrement dans une soirée. Il me raconte l'histoire d'un de ses employés qui est décédé du cancer à l'âge de 35 ans à peu près. Comment il était blême et malade et qu'il lui avait dit d'aller tout de suite à la clinique. Je me suis dit tout bas, tu dois plutôt lui avoir dit d'aller à la clinique APRÈS son quart de travail mais cela est une autre histoire.
Ça, c'est à ne pas faire. On ne veut entendre parler des insuccès de la lutte à la maladie mais des gens qui ont survécu. Il y a un mois, quelqu'un me parlait de sa grand-mère de 83 ans qui en est à son quatrième cancer et qui veut encore se battre.
Ça, c'est à ne pas faire. On ne veut entendre parler des insuccès de la lutte à la maladie mais des gens qui ont survécu. Il y a un mois, quelqu'un me parlait de sa grand-mère de 83 ans qui en est à son quatrième cancer et qui veut encore se battre.
Libellés :
combat,
psychologie
Quoi dire et ne pas dire II
Quand je l'ai annoncé, le jour même de mon diagnostic, un vendredi, comme vous vous en doutez, je m'en souviendrai toujours, ouf, c'est tout un paquet de virgules ça, je recommence.
Quand je l'ai annoncé à ma soeur, elle-même en rémission depuis plusieurs années, j'ai dit quelque chose qui laissait planer l'idée que je méritais ma maladie et que ma mort éventuelle ne changerait pas grand chose à la vie.
Et ma soeur m'a pris dans ses bras en me disant que non, il y avait mes enfants, il y avait le reste de la famille et qu'on me voulait en vie. Pour moi, c'était un peu comme David qui ramasse une pierre contre Goliath.
Quand je l'ai annoncé à ma soeur, elle-même en rémission depuis plusieurs années, j'ai dit quelque chose qui laissait planer l'idée que je méritais ma maladie et que ma mort éventuelle ne changerait pas grand chose à la vie.
Et ma soeur m'a pris dans ses bras en me disant que non, il y avait mes enfants, il y avait le reste de la famille et qu'on me voulait en vie. Pour moi, c'était un peu comme David qui ramasse une pierre contre Goliath.
Libellés :
espoir,
famille,
psychologie
Quoi dire et ne pas dire
Voici la première question qui m'est arrivé dans ma boîte de réception de courriel:
''Alors voici : Lorsqu'une personne apprend qu'elle est atteinte du cancer, et que vient le moment d'annoncer la nouvelle à sa famille et à ses amis proches, NOUS, en tant qu'ami, frère ou soeur, que faudrait-il DIRE? Ou faire? Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on peut dire? Ou dans l'autre sens, y a-t-il quelque chose qu'il faudrait éviter de dire? Ou de faire?
J'aimerais savoir comment ça s'est passé pour toi, si ce n'est pas trop indiscret de le demander.''
J'ai beaucoup réfléchi à cette question et je vais puiser le premier élément de réponse dans le livre Guérir Sans Guerre de Johanne Ledoux:
''C'est souvent de notre propre angoisse face à la mort que l'on se défend lorsque l'on veut secouer la cage du malade qui ne réagit pas comme on le souhaiterait. Rien de sert de bousculer, de sermonner et de bourdonner: il suffit d'accompagner.'' (p.110)
'' Ceux qui m'ont le plus aidée durant cette épreuve ne ''disaient'' rien, comme les amis de Job (Job, II, 11-13). Ils savaient ma douleur et je savais q'ils la savaient. Ils savaient écouter, au besoin, et ne tentaient pas de noyer ma peur et la leur sous un flot de ''solutions''.'' (p.111)
On revient donc à la base de la communication: écouter en premier, tenter de comprendre ensuite et parler après.
Je vais vous parler de mon cas à moi. Mon conseil serait, ne changez rien à vos habitudes. Si vous étiez très proche de quelqu'un, restez-le même si c'est inconfortable, vous vous habituerez et son moral va changer avec le temps.
Si vous appeliez votre frère à tous les samedis matin pour le déranger ou le niaiser, continuez.
Si vous appeliez votre amie à la fin de Annie et ses hommes, continuez. Si elle est trop fatigué, elle ne répondra pas.
Si vous n'appeliez pas votre collègue de travail, ne l'appelez pas pour ne pas vous sentir coupable, il verra la feinte. J'ai quelqu'un qui m'a demandé dans un congrès si elle pouvait m'appeler pour prendre de mes nouvelles et j'ai répondu dans l'affirmative mais je me suis dit en moi-même, tu ne m'appelais pas quand on travaillait ensemble, je ne verrais pas pourquoi aujourd'hui tu prendrais des nouvelles, maudite voyeuse! Je blague mais je suis sûr que vous comprenez.
Si vous vous sentez mal d'appeler pour ne pas déranger, envoyer un courriel, le mêlade le prendra à son aise et ça fait toujours plaisir, croyez-moi. J'apprécie toujours les gens qui me demandent des nouvelles même si je ne suis pas toujours rapide pour répondre. Ne soyez pas offusqué du temps de réponse.
Votre trip à vous sont les icônes religieuses? Go for it. J'en reçois à toute les semaines et je respecte la prière des autres, je prend tout ce qui passe même si l'ésotérisme, le Soi intérieur parfait, j'ai un peu de misère, question de foi chrétienne. Je veux aller à l'Oratoire mais ça n'a pas adonné comme on dit. Je ne lance pas d'invitation car je suis un peu prude de ma foi mais si un proche m'offrait de m'accompagner, ça me ferait très plaisir.
Ce qui m'a blessé, ce sont les gens avec qui je parlais à toutes les semaines dans le cadre de mon travail -et je dois vous dire que c'est un milieu excessivement dur- qui ne m'ont pas parlé depuis le début de ma maladie et qui vont me dire à mon retour, ''ah oui, je prenais des nouvelles de X et de Y''.
Elle ne passe pas celle-là. Vous voulez des nouvelles? Appelez-moi, envoyez-moi des courriels, allez sur Facebook, lisez mon blogue et laisser des commentaires pour que je sache que vous êtes là. Depuis le mois de janvier, des proches s'éloignent et des loins se rapprochent. Ainsi va la vie, même avec le cancer.
Mais je les pardonne d'avance. Si j'étais à leur place, je serais moi-même extrêmement mal-à-l'aise avec le cancer. Je ne saurais pas quoi dire. Pourquoi ne pas commencer par un comment ça va? Comment vont tes traitements? Et des jokes d'usage.
Et après cette aventure, j'ai peur de développer un blocage vis-à-vis la maladie. Essayer de ne plus y penser. De mettre ça derrière moi. De fermer les livres. Je ne l'espère pas car je veux être là pour les autres comme ils l'ont été pour moi.
Pour la même raison, je vous trouve aussi courageux et courageuses de lire ce blogue. Merci.
''Alors voici : Lorsqu'une personne apprend qu'elle est atteinte du cancer, et que vient le moment d'annoncer la nouvelle à sa famille et à ses amis proches, NOUS, en tant qu'ami, frère ou soeur, que faudrait-il DIRE? Ou faire? Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on peut dire? Ou dans l'autre sens, y a-t-il quelque chose qu'il faudrait éviter de dire? Ou de faire?
J'aimerais savoir comment ça s'est passé pour toi, si ce n'est pas trop indiscret de le demander.''
J'ai beaucoup réfléchi à cette question et je vais puiser le premier élément de réponse dans le livre Guérir Sans Guerre de Johanne Ledoux:
''C'est souvent de notre propre angoisse face à la mort que l'on se défend lorsque l'on veut secouer la cage du malade qui ne réagit pas comme on le souhaiterait. Rien de sert de bousculer, de sermonner et de bourdonner: il suffit d'accompagner.'' (p.110)
'' Ceux qui m'ont le plus aidée durant cette épreuve ne ''disaient'' rien, comme les amis de Job (Job, II, 11-13). Ils savaient ma douleur et je savais q'ils la savaient. Ils savaient écouter, au besoin, et ne tentaient pas de noyer ma peur et la leur sous un flot de ''solutions''.'' (p.111)
On revient donc à la base de la communication: écouter en premier, tenter de comprendre ensuite et parler après.
Je vais vous parler de mon cas à moi. Mon conseil serait, ne changez rien à vos habitudes. Si vous étiez très proche de quelqu'un, restez-le même si c'est inconfortable, vous vous habituerez et son moral va changer avec le temps.
Si vous appeliez votre frère à tous les samedis matin pour le déranger ou le niaiser, continuez.
Si vous appeliez votre amie à la fin de Annie et ses hommes, continuez. Si elle est trop fatigué, elle ne répondra pas.
Si vous n'appeliez pas votre collègue de travail, ne l'appelez pas pour ne pas vous sentir coupable, il verra la feinte. J'ai quelqu'un qui m'a demandé dans un congrès si elle pouvait m'appeler pour prendre de mes nouvelles et j'ai répondu dans l'affirmative mais je me suis dit en moi-même, tu ne m'appelais pas quand on travaillait ensemble, je ne verrais pas pourquoi aujourd'hui tu prendrais des nouvelles, maudite voyeuse! Je blague mais je suis sûr que vous comprenez.
Si vous vous sentez mal d'appeler pour ne pas déranger, envoyer un courriel, le mêlade le prendra à son aise et ça fait toujours plaisir, croyez-moi. J'apprécie toujours les gens qui me demandent des nouvelles même si je ne suis pas toujours rapide pour répondre. Ne soyez pas offusqué du temps de réponse.
Votre trip à vous sont les icônes religieuses? Go for it. J'en reçois à toute les semaines et je respecte la prière des autres, je prend tout ce qui passe même si l'ésotérisme, le Soi intérieur parfait, j'ai un peu de misère, question de foi chrétienne. Je veux aller à l'Oratoire mais ça n'a pas adonné comme on dit. Je ne lance pas d'invitation car je suis un peu prude de ma foi mais si un proche m'offrait de m'accompagner, ça me ferait très plaisir.
Ce qui m'a blessé, ce sont les gens avec qui je parlais à toutes les semaines dans le cadre de mon travail -et je dois vous dire que c'est un milieu excessivement dur- qui ne m'ont pas parlé depuis le début de ma maladie et qui vont me dire à mon retour, ''ah oui, je prenais des nouvelles de X et de Y''.
Elle ne passe pas celle-là. Vous voulez des nouvelles? Appelez-moi, envoyez-moi des courriels, allez sur Facebook, lisez mon blogue et laisser des commentaires pour que je sache que vous êtes là. Depuis le mois de janvier, des proches s'éloignent et des loins se rapprochent. Ainsi va la vie, même avec le cancer.
Mais je les pardonne d'avance. Si j'étais à leur place, je serais moi-même extrêmement mal-à-l'aise avec le cancer. Je ne saurais pas quoi dire. Pourquoi ne pas commencer par un comment ça va? Comment vont tes traitements? Et des jokes d'usage.
Et après cette aventure, j'ai peur de développer un blocage vis-à-vis la maladie. Essayer de ne plus y penser. De mettre ça derrière moi. De fermer les livres. Je ne l'espère pas car je veux être là pour les autres comme ils l'ont été pour moi.
Pour la même raison, je vous trouve aussi courageux et courageuses de lire ce blogue. Merci.
Libellés :
maladie,
psychologie
Monsieur Invisible
Bon, ce matin, ma conjointe décide que ça lui prend des blouses et des affaires pour se mettre sur le dos. Des jupes et des pantalons, elle en a assez mais des tops, il lui en faut.
Il y a quelque chose pour moi là-dedans je me dis. Moi aussi il me faut des trucs: manteau d'hiver (je porte le mien depuis plus de 5 ans, que voulez-vous, je suis peut-être en avance sur la mode des fois, mais il y a des limites), ensemble d'intérieur (cotons ouatés), tuque ou chapeau pour protéger mon crâne dégarni, souliers peut-être. Et pourquoi pas une petite virée au HMV aussi, question de quitter ma peau de banlieusard et de me sentir in en m'achetant des CDs.
Alors hop! Je remplis le lave-vaisselle, je vérifie mon pool de football avant de partir et je mets mes vêtements confortables pour une petite virée de magasinage de quelques heures. Avant de partir, ma blonde me dit que les jeans me font bien mais qu'elles me font une grosse jambe. Ça commence bien.
Nous allons au Winners. Je fais le parfait chum. Je suis comme un trailer et commente à l'occasion les pièces. Je commente dans ma tête les filles qui passent aussi.
Mais pour elles, je suis devenu invisible, les mamans de 45 ans comme les femmes de 35 ans comme les soeurs de 25 ans comme les belles femmes âgées de 50 ans comme les employées de 20 ans. Je ne vais pas aux Promenades de St-Bruno pour cruiser quand même mais je ne sais pas, les lecteurs masculins vont peut-être me comprendre.
Peut-être que c'est mon teint blafard, mes cheveux, mon absence totale de style, mes épaules voûtées mais je suis Invisible. Avant, j'arrivais toujours à décocher quelques eye contact quand même. Maintenant, rien.
Découragé, je me dirige dans le département des hommes. Et ça me frappe. Je n'ai plus le goût d'essayer du linge, de me fringuer pour reniper mon égo meurtri. Les gens sont tellement beaux. Ils ont des cheveux! Et une vie devant soi. Les Fêtes arrivent. Moi, ce sentiment n'est plus là. Ne partez pas en peur quand même, je ne suis pas dépressif mais disons que si je l'écris ce soir, c'est que j'étais un peu déprimé à ce moment-là et je me suis dit, il faut que je partage ça sur mon blogue.
Je suggère en premier un tracking suit original de Adidas en feignant la voix de Paulie Walnuts dans The Sopranos. Ma blonde me fait une face terrible. Je tente une tuque des Bruins de Boston blanche qui me fait autant que le petit casque faisait à Yvon Deschamps quand il faisait Ti-Blanc Lebrun à Samedi de rire. Je la prend pareil, elle fera à ma fille. J'essaie un vrai casque de snowboard, je me regarde dans le miroir et je me dis que je ferais dur en maudit si j'étais un véritable sportif plutôt qu'un vulgaire amateur de lignes ouvertes. Je vais dans les manteaux. J'enlève le mien pour tenter ma chance avec un gris qui a du minou dans le capuchon. Ma blonde rit encore.
Cr...qu'est-ce qu'il faut faire quand ta blonde rit du linge que tu portes ET du linge que tu veux acheter? Si t'es un homme, tu vas acheter ton linge tout seul, c'est ma solution. À suivre.
Il y a quelque chose pour moi là-dedans je me dis. Moi aussi il me faut des trucs: manteau d'hiver (je porte le mien depuis plus de 5 ans, que voulez-vous, je suis peut-être en avance sur la mode des fois, mais il y a des limites), ensemble d'intérieur (cotons ouatés), tuque ou chapeau pour protéger mon crâne dégarni, souliers peut-être. Et pourquoi pas une petite virée au HMV aussi, question de quitter ma peau de banlieusard et de me sentir in en m'achetant des CDs.
Alors hop! Je remplis le lave-vaisselle, je vérifie mon pool de football avant de partir et je mets mes vêtements confortables pour une petite virée de magasinage de quelques heures. Avant de partir, ma blonde me dit que les jeans me font bien mais qu'elles me font une grosse jambe. Ça commence bien.
Nous allons au Winners. Je fais le parfait chum. Je suis comme un trailer et commente à l'occasion les pièces. Je commente dans ma tête les filles qui passent aussi.
Mais pour elles, je suis devenu invisible, les mamans de 45 ans comme les femmes de 35 ans comme les soeurs de 25 ans comme les belles femmes âgées de 50 ans comme les employées de 20 ans. Je ne vais pas aux Promenades de St-Bruno pour cruiser quand même mais je ne sais pas, les lecteurs masculins vont peut-être me comprendre.
Peut-être que c'est mon teint blafard, mes cheveux, mon absence totale de style, mes épaules voûtées mais je suis Invisible. Avant, j'arrivais toujours à décocher quelques eye contact quand même. Maintenant, rien.
Découragé, je me dirige dans le département des hommes. Et ça me frappe. Je n'ai plus le goût d'essayer du linge, de me fringuer pour reniper mon égo meurtri. Les gens sont tellement beaux. Ils ont des cheveux! Et une vie devant soi. Les Fêtes arrivent. Moi, ce sentiment n'est plus là. Ne partez pas en peur quand même, je ne suis pas dépressif mais disons que si je l'écris ce soir, c'est que j'étais un peu déprimé à ce moment-là et je me suis dit, il faut que je partage ça sur mon blogue.
Je suggère en premier un tracking suit original de Adidas en feignant la voix de Paulie Walnuts dans The Sopranos. Ma blonde me fait une face terrible. Je tente une tuque des Bruins de Boston blanche qui me fait autant que le petit casque faisait à Yvon Deschamps quand il faisait Ti-Blanc Lebrun à Samedi de rire. Je la prend pareil, elle fera à ma fille. J'essaie un vrai casque de snowboard, je me regarde dans le miroir et je me dis que je ferais dur en maudit si j'étais un véritable sportif plutôt qu'un vulgaire amateur de lignes ouvertes. Je vais dans les manteaux. J'enlève le mien pour tenter ma chance avec un gris qui a du minou dans le capuchon. Ma blonde rit encore.
Cr...qu'est-ce qu'il faut faire quand ta blonde rit du linge que tu portes ET du linge que tu veux acheter? Si t'es un homme, tu vas acheter ton linge tout seul, c'est ma solution. À suivre.
Je ne suis pas fin
Je vous allume avec mon dernier post et je ne répond à personne. Ça viendra cette semaine, peut-être même ce soir car je ne dors pas fort, fort ces jours-ci. Mais j'aimerais vous entretenir de mes derniers jours.
D'abord, hier, samedi, j'ai vécu une journée absolument parfaite malgré la pluie persistante.
D'abord, hier, samedi, j'ai vécu une journée absolument parfaite malgré la pluie persistante.
- D'abord, sans entre dans le too-much-information quand même, j'ai commencé la journée par une bonne douche avec ma blonde. Je ris, mais il n'y a rien à lire entre les lignes. Je veux juste vous illustrer un peu ce que je vis. Depuis l'installation de mon pickline sur le bras gauche, il faut que je prenne ma douche avec un gant d'insémination artificielle qui me couvre jusqu'à l'épaule et qui gêne mes mouvements. Je n'ai plus de cheveux, donc d'agréable automassage quotidien du cuir chevelu, le shampoing me coule dans les yeux. En plus, j'ai l'air de Humpty Dumpty et quand je prend ma douche, j'ai l'impression d'être un oeuf qui se fait pocher dans un bain marie. Bref, la douche, le bain, le spa, c'est de la merde pour moi mais je n'échangerais mon pickline pour rien au monde quand même. Mais le fait de prendre ma douche avec ma blonde et de me faire frotter partout avec un espèce de gant de crin mou du Body Shop, ça m'a fait du bien. Comme gars, je me lave partout mais pas vraiment à 100% tout le temps. Je fais les endroits importants et s'il manque du savon derrière les genoux, bof, on en mettra demain. Encore une fois, même si c'est mon genre d'en faire, il n'y a pas de double-sens ici. Je veux juste vous témoigner qu'il vous faut, lecteurs et lectrices, profiter des petites choses du quotidien.
- Ensuite nous avons déjeuné avec des petites rôties sur la plaque, ensuite bien beurrées, tradition de la maison.
- Nous avons écouté Max Smart (voir Les Soliloquistes un peu plus tard pour une critique).
- Je suis allé à la biblio pour emprunter les biographies de Mulroney et Chrétien (que voulez-vous, c'est une déformation professionnelle) et ensuite acheter du boudin à la boucherie.
- Ménage de la maison. On dirait que la fin de semaine que nous n'avons pas les enfants, la place devient une véritable soue à cochon. L'indiscipline règne partout et le Feng shui prend le bord solide.
- Mon frère ainé arrive avec ma belle-soeur pour un match de hockey (bantam AA) impliquant mon neveu à l'aréna local. Avant de le déposer, je deviens pour un instant l'oncle agressif qui lui dit: ''Ne ne me fais pas honte icitte'' avec les doigts pointés comme Viggo Mortensen dans Eastern Promises.
- Nous retournons à la maison et bavardons autour d'une bière et moi d'un thé glacé.
- Le match commence, par un concours de cirsconstance, je manque les deux premiers buts et c'est Titi qui les marque les deux. Titi, diminutif de son prénom, ça fait gang de rue vous ne trouvez pas? 14 ans, 6'1, 132 livres. Il finit le match avec 3 buts et une passe dans un match nul de 6-6. Comble de malheur, j'avais mis ma casquette neuve et je ne pouvais donc pas la jeter sur la glace pour fêter le tour du chapeau, au cas-où on ne me la remettrait pas. Nous n'étions pas au Centre Bell, mais on ne sait jamais.
- Ensuite, petite virée entre hommes avec mon frère, devenu un peu pompette et moi aussi à jeûn qu'un pape. On s'habitue même si on ne fait pas les mêmes blagues avec les serveuses. Nous allons acheter des frites et une poutine pour Titi au célèbre Bouchard de Richelieu. Avantage certain, pas de drunk-driving. Je suis maintenant le chauffeur attitré et permanent. Mon frère arrive dans le deuxième bar et fait semblant de ne pas reconnaître le gars en photo sur la 1ère page sur Journal de Montréal. L'habitué à sa gauche lui dit, ben voyons, c'est Mom Boucher. Mon frère, il est épais mais je l'aime comme ça.
- Nous mangeons tous un succulent et sublime smoke-meat, pain de seigle et pickles inclus. À ne pas essayer contre le cancer, vous pourriez l'attraper. Je suis drôle.
- Victoire des Leafs sur le CH par la suite (que voulez-vous, je ne suis pas un partisan de la Sainte-Flanelle) et ambiance de salon mortuaire dans le studio de RDS, ce qui me fait toujours morbidement m'esclaffer.
mardi 4 novembre 2008
PRISE 2: Tout ce que vous voulez toujours voulu savoir sur le cancer...
...sans jamais avoir oser le demander. Je suis un peu dans une panne d'inspiration. Posez-moi des questions à propos de moi, du cancer et de la chimio et je vous répondrai!
Je n'ai eu qu'un seule demande à date, je vous sens timides, allez!
Je n'ai eu qu'un seule demande à date, je vous sens timides, allez!
Libellés :
maladie
Une vidéo inspirante...
...d'une compagnie pharmaceutique mais bon...à voir ici. C'est très bon.
Libellés :
vidéo
Vol au dessus d'un nid d'oncoco
1er jour de ma chimio de 5 jours
6h45
Lever du corps, la douche était prise de la veille.
6h50
Ça commence mal, nouveau camelot, pas de La Presse ce matin. Ma routine des 18 dernières années est brisée.
7h00
déjeuner, pamplemousse mangé comme une orange. Délicieux.
7H02
Pitonnage de pool d'hockey et de football sur l'ordinateur pendant le déjeuner.
7h32
Départ.
7h43
Arrivée du dépanneur. 2 cafés, 2 bouteilles d'eau, une chocolatine, un brownies, une gomme, un Globe & Mail. Total: 16.34$
7h44
Vrai départ pour l'hôpital.
8h00
Arrivée
8h20
Prise de sang par mon pickline par Garde Lise. Tout est beau. Je suis un VIP dans ce département.
8h25
Salle d'attente. Petite maison dan la prairie à Historia. Bible à l'écran, musique morbide. À la fin de l'histoire, le père arrive en trombe à la maison pour ne pas que sa femme tranche sa jambe blessée. Très inspirant.
9h00
Je profite de l'absence d'un homme pour switcher le poste de télé à Deux filles la patin. Claudette Taillefer est l'invitée et Geneviève St-Germain l'invité permanente. Ma conjointe, qui m'accompagne, dit sa phrase magique (''elle c'est une belle femme'') à propos de la première. Quant à la deuxième, elle m'énarrrrrve. Nous sommes trois personnes dans la salle d'attente.
9h15
Nous sommes appelés au bureau du médecin. Il est de bonne humeur. Je lui parle de mon manque d'appétit soudain. Il réflechit, se pogne le sourcil, n'a pas l'air énervé outre-mesure. ''Si ça continue, on verra ça plus tard...'', il me répond. Dr Nouh n'est pas du type nerveux. Il est surtout expéditif.
9h25
Arrivée dans la salle de traitement. Je vais vers mon fauteuil 8 (rouge) puis j'hésite et prend le 9 (bleu). Je dors mieux dans les bleus je pense.
9h45
Garde Diane vient me brancher pour mon Zofran et mon Décadron, médicaments anti-nauséeux. 15 minutes.
9h50
Prise de mon Ativan, anti-anxiété et anti-nauséeux.
10h05
Premier pipi. Il faut débrancher mon arbre
10h08
Petite fringale: brownies.
10h12
Étoposide (1h) par Garde Lise. Première chimio pour vrai. Entre poison dans mes veines. On va en tuer en ta...des cellules de cancer.
10h16
Prise de pression sur mon bras droit par Garde Diane. 111 sur 66, normale.
10h30
Début d'un petit somme.
10h55
Deuxième pipi.
11h05
Troisième pipi
11h15
La pharmacienne passe me voir. Je lui parle de mes yeux qui sont secs. Des gouttes ou du gel à mettre dans les yeux. Je lui parle des vitamines que je prend comme des multivitamines, de la D et de l'ail. Ok, mais à éviter, à suppléments de C, A, E. Ils pourraient bloquer les cellules que nous voulons attaquer avec la chimiothérapie. Question d'antioxidants.
11h20
Quatrième pipi. Je sais, mais il faut que ça fonctionne cette vessie là car avec les médicaments en fortes doses qu'ils me donnent, certains irriteraient cette importante partie de mon corps, ainsi que mes reins.
11h25
Garde Lise vient installer mon Mesna. Ce médicament protège justement ma vessie. Je devrai le boire plus tard, 4 heures et 8 heures après mon traitement. On me donne des seringues (sans aiguilles) avec la bonne dose et je dois diluer cela dans du jus ou de la boisson gazeuse. La compagnie pharmaceutique qui le fabrique n'a pas cru bon de le faire en sirop ou en genre de Boost. On te shoote ça dans le veine, pis après tu bois ça!
11h45
Ifosfasmide (1h), installé par Garde Diane.
12h05
5ième pipi.
12h50
Un autre pipi.
12h53
Période de rinçage
13h00
Bonjour Garde Lise, Garde Diane, Infirmière-pivot Louise, Suzanne et les autres!
13h05
Départ de l'hôpital pour le Walmart. Je me sens un peu fatigué, un peu nauséeux. Achat du nouveau CD de Keane.
13h45
Sortie du Walmart. Je me sens tout croche. Je n'ai pas fin mais mon corps aurait besoin de quelque chose dans son estomac.
14h30
Arrivée à la maison. Petite soupe minestrone Habitant avec biscuits sodas et fromage Riviera de la Laiterie Chalifoux de Sorel. Un petit goût de patrie.
17h00
Prise de ma premìère seringe dans du Crush aux fraises très pétillant.
18h30
Souper. Poutine réchauffée (oui, vous avez bien lu) avec poivre (anti-cancer) et ketchup.
21h00
Prise de ma deuxième seringe dans du Crush aux fraises un peu moins pétillant pendant WWE Raw.
22h00
Dodo.
PS mon appétit semble s'être replacée.
6h45
Lever du corps, la douche était prise de la veille.
6h50
Ça commence mal, nouveau camelot, pas de La Presse ce matin. Ma routine des 18 dernières années est brisée.
7h00
déjeuner, pamplemousse mangé comme une orange. Délicieux.
7H02
Pitonnage de pool d'hockey et de football sur l'ordinateur pendant le déjeuner.
7h32
Départ.
7h43
Arrivée du dépanneur. 2 cafés, 2 bouteilles d'eau, une chocolatine, un brownies, une gomme, un Globe & Mail. Total: 16.34$
7h44
Vrai départ pour l'hôpital.
8h00
Arrivée
8h20
Prise de sang par mon pickline par Garde Lise. Tout est beau. Je suis un VIP dans ce département.
8h25
Salle d'attente. Petite maison dan la prairie à Historia. Bible à l'écran, musique morbide. À la fin de l'histoire, le père arrive en trombe à la maison pour ne pas que sa femme tranche sa jambe blessée. Très inspirant.
9h00
Je profite de l'absence d'un homme pour switcher le poste de télé à Deux filles la patin. Claudette Taillefer est l'invitée et Geneviève St-Germain l'invité permanente. Ma conjointe, qui m'accompagne, dit sa phrase magique (''elle c'est une belle femme'') à propos de la première. Quant à la deuxième, elle m'énarrrrrve. Nous sommes trois personnes dans la salle d'attente.
9h15
Nous sommes appelés au bureau du médecin. Il est de bonne humeur. Je lui parle de mon manque d'appétit soudain. Il réflechit, se pogne le sourcil, n'a pas l'air énervé outre-mesure. ''Si ça continue, on verra ça plus tard...'', il me répond. Dr Nouh n'est pas du type nerveux. Il est surtout expéditif.
9h25
Arrivée dans la salle de traitement. Je vais vers mon fauteuil 8 (rouge) puis j'hésite et prend le 9 (bleu). Je dors mieux dans les bleus je pense.
9h45
Garde Diane vient me brancher pour mon Zofran et mon Décadron, médicaments anti-nauséeux. 15 minutes.
9h50
Prise de mon Ativan, anti-anxiété et anti-nauséeux.
10h05
Premier pipi. Il faut débrancher mon arbre
10h08
Petite fringale: brownies.
10h12
Étoposide (1h) par Garde Lise. Première chimio pour vrai. Entre poison dans mes veines. On va en tuer en ta...des cellules de cancer.
10h16
Prise de pression sur mon bras droit par Garde Diane. 111 sur 66, normale.
10h30
Début d'un petit somme.
10h55
Deuxième pipi.
11h05
Troisième pipi
11h15
La pharmacienne passe me voir. Je lui parle de mes yeux qui sont secs. Des gouttes ou du gel à mettre dans les yeux. Je lui parle des vitamines que je prend comme des multivitamines, de la D et de l'ail. Ok, mais à éviter, à suppléments de C, A, E. Ils pourraient bloquer les cellules que nous voulons attaquer avec la chimiothérapie. Question d'antioxidants.
11h20
Quatrième pipi. Je sais, mais il faut que ça fonctionne cette vessie là car avec les médicaments en fortes doses qu'ils me donnent, certains irriteraient cette importante partie de mon corps, ainsi que mes reins.
11h25
Garde Lise vient installer mon Mesna. Ce médicament protège justement ma vessie. Je devrai le boire plus tard, 4 heures et 8 heures après mon traitement. On me donne des seringues (sans aiguilles) avec la bonne dose et je dois diluer cela dans du jus ou de la boisson gazeuse. La compagnie pharmaceutique qui le fabrique n'a pas cru bon de le faire en sirop ou en genre de Boost. On te shoote ça dans le veine, pis après tu bois ça!
11h45
Ifosfasmide (1h), installé par Garde Diane.
12h05
5ième pipi.
12h50
Un autre pipi.
12h53
Période de rinçage
13h00
Bonjour Garde Lise, Garde Diane, Infirmière-pivot Louise, Suzanne et les autres!
13h05
Départ de l'hôpital pour le Walmart. Je me sens un peu fatigué, un peu nauséeux. Achat du nouveau CD de Keane.
13h45
Sortie du Walmart. Je me sens tout croche. Je n'ai pas fin mais mon corps aurait besoin de quelque chose dans son estomac.
14h30
Arrivée à la maison. Petite soupe minestrone Habitant avec biscuits sodas et fromage Riviera de la Laiterie Chalifoux de Sorel. Un petit goût de patrie.
17h00
Prise de ma premìère seringe dans du Crush aux fraises très pétillant.
18h30
Souper. Poutine réchauffée (oui, vous avez bien lu) avec poivre (anti-cancer) et ketchup.
21h00
Prise de ma deuxième seringe dans du Crush aux fraises un peu moins pétillant pendant WWE Raw.
22h00
Dodo.
PS mon appétit semble s'être replacée.
Si j'étais une année...
...je serai 1999 parce que c'est une année de fête, une année de fin, une année de commencement.
Je serais 1999 parce que c'est l'année de la naissance de ma fille, c'est l'année du commencement de ma paternité, d'une nouvelle vie.
ps l'animatrice du groupe nous avait donné quelques choix pour poursuivre ce travail chez nous si ça nous tentait et j'ai décidé d'aller hors des sentiers battus. À brûle-pourpoint comme ça voici les choix et sans explication, ce que j'écrirais maintenant si j'avais à composer un texte à partir d'eux:
fruit (tomate)
vêtement (sous-vêtements féminins)
saison (automne)
objet (crayon)
autre métier (professeur)
pays (États-Unis)
élément de la nature (neige)
couleur (bleu)
chiffre (10)
Je serais 1999 parce que c'est l'année de la naissance de ma fille, c'est l'année du commencement de ma paternité, d'une nouvelle vie.
ps l'animatrice du groupe nous avait donné quelques choix pour poursuivre ce travail chez nous si ça nous tentait et j'ai décidé d'aller hors des sentiers battus. À brûle-pourpoint comme ça voici les choix et sans explication, ce que j'écrirais maintenant si j'avais à composer un texte à partir d'eux:
fruit (tomate)
vêtement (sous-vêtements féminins)
saison (automne)
objet (crayon)
autre métier (professeur)
pays (États-Unis)
élément de la nature (neige)
couleur (bleu)
chiffre (10)
Libellés :
écriture automatique
Si j'étais un animal...
...je serais un ours. Je dormirais tout l'hiver. Je mangerais n'importe quoi. Je serais touffu, dodu, peureux, lourd, lent, balourd. Je défendrais mes petits avec âpreté. Je m'amuserais dans les poubelles. J'aurais un tricycle. Je serais peut-être dans un cirque ou dans un zoo en cage mais nourri et logé. Je pourrais regarder la télé, le sport (Bruins, Cubs, Bears) bien effouarré dans ma tanière, les pattes dans le popcorn au miel. Winnie serait mon ami. Yogi aussi. Ainsi que ce maudit Jean Lemire.
ps le gag de Jean Lemire vient de l'Infoman de la fin de 2007. JRD dénigrait Jean Lemire probablement en joke parce qu'il est trop parfait et qu'il nous rend trop coupable face à l'environnement. C'est l'ami des ours polaires aussi.
.
Libellés :
écriture automatique
Si j'étais un moyen de tranport...
...je serais un bateau. Je serais sur l'eau, libre. Je pourrais me mettre à l'ancre et passer l'après-midi dans une baie. Je pourrais aller vite, sur de grosses vagues. Je pourrais explorer des ports inconnus mais toujours revenir à mon port d'attache. Je pourrais transporter des trésors, des canons, des gens. J'aurais un équipage, un capitaine, des voiles. Ah, l'odeur de l'eau.
Libellés :
écriture automatique
Inscription à :
Articles (Atom)