samedi 20 décembre 2008

La Résistance

Vendredi soir, pour la première fois depuis environ neuf mois, je serais parti sur une genre de balloune, de brosse, de party, de dérape, de bamboche, appelez cela comme vous le voulez.

Comme plusieurs personnes, vendredi aurait été probablement ma dernière journée de travail avant les Fêtes. Je serais arrêté en quelque part prendre deux bières, question de décompresser seul. Deux bières seulement, il faut conduire quand même.

Je serais revenu laisser mon auto à la maison et je serais reparti vers le bar du coin pour vider trois ou quatre grosses Molson Ex bien froides, les premières avec du jus de tomate mélangé avec la bière dans mon verre, spécialité du patelin d'où je viens. Je me serais rappelé mon coin de pays, ma famille, en souhaitant qu'ils soient tous là ce soir avec moi.

Accompagné de quelques amis ou joyeux drilles, nous aurions errer de taverne en taverne à la recherche d'une bouée (Plume). Voir quelles ''sortes'' de gens pourraient bien être chez Georges ou au Bistro un vendredi soir à 20h30 un 19 décembre. Changer de bar pour voir le monde ailleurs, pour changer le mal de place. Plusieurs paumés en perspective mais combien de commentaires et niaiseries à échanger entre amis.

Se faire des clin-d'oeils, se parler avec les yeux (ex.on cligne les yeux vers la porte, il faut se pousser), faire parler la waitress. Mettre quelques huards dans le jukebox pour entendre Mon Chum Rémy pour la cinquantième fois. Mettre quelques huards dans la vidéopokers en la caressant et en lui chuchotant bien tendrement ''enwèye paye, colisse''.

Aller voir les gars au hockey après, dans leur ligue de garage et leur antichambre. Prendre encore quelques EXs bien froides. Revenir au Plaza à minuit le soir. Se commander un poutine afin de bien se calfeuter l'estomac. Prendre ses aspirines. Se coucher près de la femme que j'aime en lui disant que je l'aime encore plus quand je suis chaud.

Mais, je n'ai rien fait de tout cela. Maudite chimiothérapie. Maudite pilules. Maudit cancer. J'ai résisté.

1 commentaire:

melon a dit…

Comme je te comprends mon chum!