mardi 26 mai 2009

You will someday

Je semble être sans inspiration mais non, pas vraiment, plusieurs choses m'ont inspiré ces dernières semaines, même si elle ne proviennent pas directement de ma vie personnelle.

J'ai regardé plusieurs films et l'un d'entre eux m'a fait réfléchir. C'est à propos des dernières paroles du personnage principal, à la toute fin du film. Je ne sais pas si vous vous souvenez de American Beauty? Voici les dernières pensées de Lester, assassiné d'une balle dans la nuque alors qu'il comtemplait une photo familiale:

''I had always heard your entire life flashes in front of your eyes the second before you die.
First of all, that one second isn't a second at all, it stretches on forever, like an ocean of time...
For me, it was lying on my back at Boy Scout camp, watching falling stars... And yellow leaves, from the maple trees, that lined my street... Or my grandmother's hands, and the way her skin seemed like paper... And the first time I saw my cousin Tony's brand new Firebird... And Janie... And Janie... And... Carolyn. I guess I could be pretty pissed off about what happened to me... but it's hard to stay mad, when there's so much beauty in the world. Sometimes I feel like I'm seeing it all at once, and it's too much, my heart fills up like a balloon that's about to burst... And then I remember to relax, and stop trying to hold on to it, and then it flows through me like rain and I can't feel anything but gratitude for every single moment of my stupid little life... You have no idea what I'm talking about, I'm sure. But don't worry... you will someday.''

Désolé si j'assume nonchalamment que vous lisez tous l'anglais mais je fais un très mauvais travail de traduction même si j'ai suivi un cours au certificat. Mais j'ai une cousine qui m'a envoyé une traduction tout-de-go:

''J’ai toujours entendu dire que notre vie entière défilait devant nos yeux une seconde avant de mourir.
Pour commencer, cette seconde ne dure pas du tout une seconde mais elle s’étire à l’infini comme un océan de temps. Comme quand j’étais couché sur le dos dans un camp chez les scouts, et que je regardais les étoiles filantes … Et les feuilles jaunes des érables qui bordaient ma rue … Ou les mains de ma grand-mère et sa peau qui ressemblait à du papier … Et la première fois où j’ai vu la nouvelle Firebird de mon cousin Tony … Et Janie … Et Janie … Et Carolyn.
Je suppose que je devrais être furieux de ce qui m’arrive … mais c’est difficile de rester fâché quand il y a tellement de beauté dans le monde.
Quelquefois il m’arrive de voir et de ressentir toutes ces choses en même temps et je sens alors mon cœur se gonfler comme un ballon qui serait sur le point d’éclater … Et là je me rappelle qu’il me faut relaxer et lâcher-prise. Et puis c’est comme si la pluie se mettait à ruisseler en moi et que je ne pouvais ressentir autre chose que de la gratitude pour chaque moment de ma futile petite vie.
Vous ne pouvez pas savoir de quoi je parle, j’en suis sûr. Mais ne vous en faites pas, un jour vous le saurez''

Je me demande ce que vont être mes flashs lorsque mon tour viendra, dans des circonstances beaucoup plus douces j'espère.

Se lancer la balle avec mon père? Aller au Miracle Mart avec ma mère? Rester assis dans une chaise berçante en compagnie de ma grand-mère, bouteille de 7up entre les jambes? Un championnat de baseball? La première fois que j'ai fait l'amour (enfin!)? Les premiers pas de mes enfants? Une vraie job? Un appel personnel d'un Premier ministre? Une chanson? Un spectacle? Un livre? Un avion?

Ou le sourire éclatant de mes filles qui voudront me dire, papa, c'est assez, tu peux partir?

4 commentaires:

L'ensaignant a dit…

c'est beau, Lapsus. J'ai adoré ce film et je peux entendre la musique d'ambiance au clavier et la voix de cet acteur dont j'ai oublié le nom.

À la FIN, je ne sais pas ce dont on se rappelle. Les sourires, es clins d'oeil...

mj a dit…

Je vous lis depuis quelques semaines. Avec parfois un sourire, parfois un pincement de coeur. Oserais-je dire que j'admire votre courage? Que parfois, il me réconforte?
Je ne suis pas malade, mais j'ai perdu des gens que j'aimais aux mains de sales maladies. Au final, il reste le sentiment d'avoir bouclé la boucle, d'avoir tout nettoyé. Au final, c'est ce que je voudrais laisser.
Merci de partager.

Lapsus a dit…

@L'ensaignant
C'est Kevin Spacey. Quels sourires? Quels clin d'oeils?

@mj
ça me fait plaisir

L'aubergiste en devoir a dit…

Je crois qu'au final ce qui demeure c'est l'Amour. Pur et absolu. Et c'est parfait comme ça. (pour moi il va sans dire!)